La chapelle étant rendue trop petite, la construction d’une église est devenue nécessaire. Les démarches furent entreprises. La requête pour la construction d’une église a été demandée le jeudi 14 octobre 1897.
Monsieur Métivier, entrepreneur, bâtira une église pour la somme de 13 350 $. La construction de l’église se fera de 1898 à 1899.
La grandeur de l’église sera de 128 pieds (39 m) de long par 52 pieds (15.85 m) de large et de 63 pieds (19.20 m) de haut plus la sacristie.
Le 18 juin 1899, les travaux battent leur plein. La bénédiction se fera le 18 septembre 1899 malgré l’absence de l’archevêque. C’est l’allégresse au village. Par la suite, l’église sera rénovée en 1963 pour 100 000 $.
Le 28 décembre 1964, la catastrophe s’abat sur l’arrondissement de la Fabrique. Un incendie rase l’église, le presbytère et le couvent. On découvre par la suite que c’est un incendie criminel.
Ce sera un temps des fêtes triste, mais l’histoire de Saint-Benoît ne disparaitra pas. Plus de 600 000 $ de pertes matérielles et l’assurance couvrira seulement 75 000 $.
Les bâtisseurs se retroussent les manches. Un travail d’organisation mobilise un grand nombre de collaborateurs.
Le choix des architectes s’arrête sur Monsieur Jean-Luc Poulin, natif de Beauceville et de Monsieur Paul-Émile Ayotte de Poulin Ayotte, rue Fleury de Montréal.
L’entreprise Jos Turcotte Inc. de Québec, bâtisseur du séminaire de Saint-Georges décroche le contrat de l’église pour 174 000 $ pour le bâtiment seulement.
Les dimensions architecturales ultra-modernes de l’église feront 116 pieds (35.36 m) de profondeur par 73 pieds (22.25 m) de largeur minimale et 87 pieds (26.52 m) de hauteur avec le baptistère. Le nouveau temple compte 610 places assises.
De style inhabituel dans la région, l’intérieur cache cependant l’aspect classique de nos églises canadiennes contemporaines. Son design révolutionne l’église du siècle dernier. Mais son style est loin de rallier la population plus conservatrice.
Pendant la période de construction de 1965 à 1966, les messes se feront dans le garage municipal converti en chapelle de fin de semaine.
« Demeurons unis dans l’épreuve et nous en serons récompensés. »
L’église terminée, la première messe se donnera le 6 novembre 1966 devant 610 personnes. Tout Saint-Benoît redevient vivant.
Source : Livre du centenaire 1893-1993. L’église possède une hiérarchisation régionale exceptionnelle pour ses valeurs historique, symbolique et architectturale5,6. Un monument du Sacré-Cœur est placé sur son parvis